L’Association Tilia
« Savoirs et savoir-faire pour tisser un paysage de relations »
Actuellement, l’Association Tilia est en phase préparatoire : recherche de soutiens financiers, formation du réseau de partenaires, organisation administrative… Mais nous pouvons d’ores et déjà vous présenter les grandes lignes de notre premier projet qui se déroulera sur 3 années.
Nous espérons pouvoir commencer durant 2026. D’ici-là, nous organisons quelques cours, conférences et autres.
« Il existe dans le monde entier des refuges bioculturels où des communautés locales entretiennent jardins vivriers, petits champs, vergers, mares, vignes et bosquets pour leur usage. Leurs pratiques et leurs savoirs locaux façonnent de riches mosaïques écologiques qui sont sources d’autonomie pour les populations et d’habitat pour la biodiversité. Ces refuges sont prêts à irriguer de vastes zones alentour et à féconder les imaginations. »
Charles Stépanoff • Anthropologue
Notre mission
La mise en valeur de l’interdépendance de la diversité biologique et culturelle
L’Association Tilia souhaite tisser ces relations diversifiées, denses, concrètes et sensibles avec le territoire que nous habitons, en mobilisant savoirs et savoir-faire issus des sciences naturelles et agroécologiques, des arts, des artisanats et de la cartographie. Afin de documenter, pérenniser et diffuser cette approche, la réalisation d’un « Atlas du territoire du Lac de Neuchâtel – Savoirs et savoir-faire pour tisser un paysage de relations » nous est apparu comme un média idéal. Il sera le résultat des activités de notre association. Grâce à une grande diversité d’acteurs et de paysages, le territoire du Lac de Neuchâtel est un cadre propice à la mise en œuvre de cette approche originale transdisciplinaire alliant étude et pratique, afin d’apporter à la population un corpus de connaissances à même de promouvoir une culture écologique ancrée dans le vécu.
Coup d’œil sur notre projet phare
La réalisation d’un atlas du territoire du Lac de Neuchâtel
Dans un contexte général où les écosystèmes subissent de fortes dégradations et où les liens entre les humains et leurs environnements s’étiolent, la nécessité de renforcer nos relations avec les territoires que nous habitons apparaît comme une des dynamiques nécessaires. Les notions de plus en plus évoquées et étudiées de solastalgie, éco-anxiété, amnésie environnementale expriment cette perte de liens avec les spécificités de nos territoires et une forme d’impuissance à pouvoir coévoluer harmonieusement avec eux.
Connaissances approfondies et pratiques de gestes concrets peuvent être considérées comme des réponses visant à prendre soin de l’humain et des milieux qu’il habite. Nombre d’études (en anthropologie, en écologie scientifique etc…) montre que la vitalité de la biodiversité est fortement dépendante des relations que tout un chacun entretient avec son environnement. On retrouve en cela l’importance de la notion de réseau dense décrit par l’anthropologue Charles Stépanoff dans son ouvrage « Attachements – Enquête sur nos liens au-delà de l’humain » ou encore ce que développe l’écologue nord-américaine Robin Wall Kimmerer.
Pourtant, très peu d’initiatives proposent d’explorer et de valoriser cette approche socio-écologique sur nos territoires. Étudier et pratiquer les territoires et paysages que nous habitons implique un engagement pour leur protection : pour eux-mêmes et pour nourrir des usages qui nous y lient.
Les matières de l’atlas
Transmission de savoirs et savoir-faire dans les paysages du territoire du Lac de Neuchâtel
Sciences naturelles
Géologie, pédologie, botanique, hydrologie, ornithologie… Pour une connaissance fine et concrète des territoires que nous habitons.
Artisanats
Vannerie, teinture végétale, poterie, herboristerie, apiculture. Pour faire vivre les gestes qui façonnent les paysages et nourrissent les relations avec les habitats et les vies qui les peuplent.
Arts
L’accent sera particulièrement mis sur le dessin botanique et paysager. Pour faire croître notre attention et révéler avec sensibilité les détails de ces mondes que nous côtoyons.
Agroécologie
Les lieux de cultures et d'élevages qui, par leur diversité paysagère, sont propices à l'étude et à la pratique des différentes disciplines citées ci-dessus. Pour une réconciliation fertile entre agriculture et biodiversité culturelle et biologique.
Cartographie
Apprendre à créer des cartes, académiques ou plus sensibles, qui racontent les lieux que l'on vit, font apparaître des liens, des continuités, des rencontres. Pour rassembler les données et exprimer des récits qui prennent place aussi bien dans l'étendue du territoire que dans les interstices oubliés des paysages.
Le tout sera complété par des conférences, des soirées et des journées sur le thème « habiter le territoire ». Quel regard sur le territoire lorsque l’on pratique l’anthropologie, l’histoire, l’archéologie, la géographie, la pêche, les arts, la chasse, les artisanats, la cueillette, la description des sols ou des oiseaux, la foresterie, les contes et légendes, l’architecture… ?
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